suite livre le peuple sans nom













Un être qui fixe la civière, se rapproche de l’enfant et constate son décès, il appelle un autre près de lui. Aussitôt l’information est transmise, c’est la panique. La mère qui est en bas, sent l’inquiétude, elle rejoint rapidement les autres et poussent des cris de douleur. Tout LE PEUPLE SANS NOM rejoint la mère près de la civière.

 

Séquence n°52 Ext/Jour

 

Plan n°1

A l’aube tous les êtres dorment sauf la mère. Son enfant a été enterré, elle est assise près de l’endroit où il repose. Elle pleure, elle est allongée à même le sol. D’un coup elle se lève, se dirige à travers la forêt, elle se faufile entre les buissons.

 

Plan n°2

La mère est maintenant dans le village, personne n’est encore réveillé, il est trop tôt. Elle se dirige vers la forge de Renaud, elle rentre dans l’atelier. Son visage est triste, elle s’approche de la chambre de Juliette. Celle-ci est dans son lit.

La mère se met à pleurer, on sent qu’elle souhaiterait le soutient de Juliette. Elle retourne dans la forge.

La cheminée de la forge est encore incandescente, la mère reste un instant à regarder la fumée qui s’évapore, elle se rend près du feu, saisit une pince de Renaud puis attrape à l’aide de celle-ci un morceau de métal rougit par la haute température.

 

Plan n°3

La mère être se rend dans une ferme du village, un chien s’approche d’elle en courant, il aboie à son encontre. La mère tend le morceau de métal incandescent, brûle le chien.

Celui-ci fuit en gémissant. La mère est maintenant dans le grenier à foin, elle pose le morceau de métal sur une meule de foin qui s’embrase aussitôt.

Elle saisit le morceau de métal, quitte la ferme, se rend à la maison voisine, se dirige vers le grenier à foin. Là, elle s’assoit sur une botte de foin et pose la pince de Renaud près d’elle.

Le morceau de métal embrase rapidement le tas de foin. Déjà les premières flammes s’attaquent aux vêtements de peau de la mère être.

 

Séquence n°53 Ext/Jour

 

Plan n°1

 

Un villageois-keltoï matinal traverse le village, son attention est attirée par la fumée qui s’échappe d’une ferme. Il se rapproche et donne aussitôt l’alerte. En quelques minutes tous les villageois-keltoï sont présents, les deux paysans concernés s’affolent. Une chaîne humaine est constituée allant du puit situé près de la chapelle aux deux fermes touchées par l’incendie. Les villageois-keltoï présents se transmettent les sceaux d’eau. Les femmes des deux fermiers pleurent devant leur grange en flamme.

Alan et Renaud travaillent à la forge, Alan se rend à l’extérieur pour voir ce qui se passe.

Alan : « Papa, il y a le feu chez Lagadec et Ker-Douaz ! »

Renaud le forgeron : « Tu es sûr, comment le feu a-t-il pu bien prendre ? »

Alan : « Je peux aller les aider ? »

Renaud : « Non ce n’est pas la peine, ils vont croire qu’on les provoquent ! Voilà ce qui arrive lorsque l’on provoque le mal, il vous tombe dessus. »

 

 

Plan n°2

 

La pénombre s’installe, les villageois-keltoï sont toujours devant les deux maisons. Quelques Templiers sont présents. Les greniers à foin sont carbonisés, une légère fumée s’évapore. Les paysans discutent avec les Templiers.

Paysan n°1 : « Il faut que vous surveillez le village en permanence, ce n’est plus possible de vivre comme ça. »

Paysan n°2 : « la maison de Lagadec a pas pris feu toute seule. »

Le Templier : « On va se réunir ce soir et l’on va discuter des mesures que nous allons prendre. »

Paysan n°1 : « Il n’est plus temps de discuter, il est temps de nous montrer de quel camp vous êtes ; sinon nous allons nous protéger nous-même. »

Le Templier : « Calmez-vous je vous prie. »

 

 

Plan n°3

 

Sur ces mots Lagadec rentre dans sa grange en ruine, les paysans le regardent. Il évacue quelques objets. Parmi les cendres nous découvrons quelques parties du grenier qui s’est effondré au cours de l’incendie. Lagadec se tourne, tout à coup il se penche et saisit un objet, il s’agit de la pince de Renaud le forgeron. Il sort en courant tenant la pince à bout de bras, il a le visage noircit par la fumée.

Lagadec devant les autres villageois-keltoï : « Le salaud, je vais le crever !! »

Lagadec passe devant les premiers villageois-keltoï.

Paysanne n°1 : « Mais c’est la pince de Renaud le forgeron. »

Paysan : « T’as raison c’est la pince de Renaud, tu crois que c’est lui qui a mis le feu. »

Paysanne n°1 : « Pourquoi qu’on vient de retrouver sa pince si c’est pas lui qui a mis le feu. »

Les Paysans énervés : « Vas-y Lagadec, vas le crever ce traître. »

Les Templiers : « Calmez-vous, calmez-vous, ce n’est peut être pas lui qui a mis le feu. »

Lagadec a quelques pas d’avance, Les Templiers courent à sa poursuite. 

Lagadec crie : « Renaud sort de là si t’es un homme, je vais te crever sale traître. »

 

 

Plan n°4

 

Lagadec est maintenant tout près de chez Renaud, les Templiers le rattrapent de justesse. A l’intérieur de la forge Alan et Renaud ont entendu Lagadec. Juliette est présente également. Tous les villageois-keltoï ont rejoint Lagadec. Les Templiers maintiennent difficilement la pression des villageois-keltoï.

Lagadec : « Renaud, sort de là sinon je vais aller te chercher. »

Ker-Douaz qui était un peu plus loin rejoint à cet instant Lagadec et les autres villageois-keltoï. Il a le visage furieux.

Ker-Douaz : « Il parait que c’est Renaud qui a mis le feu, où est-il ? »

Les Templiers : « Doucement, s’il vous plait, nous allons d’abord lui poser quelques questions. »

Renaud sort de la forge accompagné de Juliette et Alan : « Quelles questions voulez-vous me poser ? »

Lagadec lance à terre la pince de Renaud.

Lagadec : « J’ai trouvé çà dans les ruines de ma grange ! C’est bien ta pince Renaud, alors je t’écoute qu’est ce t’as à dire ? »

Renaud découvre étonné sa pince, il se penche, la saisit.

Renaud : « C’est bien ma pince, mais je ne suis jamais allé dans ta grange. »

 

 

 

Plan n°5

 

A cet instant les Templiers ne peuvent retenir Lagadec et Ker-Douaz, tous deux se jettent sur Renaud, celui-ci en esquive un mais ne peut éviter l’autre, une lutte sévère a lieu. Alan et Juliette viennent au secours de leur père. La tension monte au sein des villageois-keltoï. Le parti pris est du côté de Lagadec et Ker-Douaz.

Villageois-keltoï : « Traître, mécréant, faites lui la peau à ce forgeron, on va le passer sur l’enclume. »

Les Templiers ne peuvent contenir les villageois-keltoï, une bagarre générale a lieu. Heureusement, d’autres Templiers arrivent à cheval dans le village.

Le Chef Templier sur son cheval : « Messieurs, cessez cela immédiatement où nous donnerons du fouet. »

Quelques Templiers font claquer leur fouet. Aussitôt, les corps se détachent. Les villageois-keltoï reculent de quelques mètres. On aperçoit les Templiers pris dans la bagarre se revêtir, Renaud et ses enfants ont été peu touchés grâce aux Templiers.

Le Chef Templier aux premiers Templiers : « Messieurs je ne vous félicitent pas, vous me ferez un rapport, à l’avenir que cela ne se reproduise pas. Faites évacuer la place. Renaud, j’ai à vous parler.

Les villageois-keltoï se dispersent. Certains lancent de mauvais regards à Renaud.

Lagadec : « On va se revoir Renaud, tu vas me le payer. »

Renaud : « Si tu veux, si t’es assez con pour croire que j’ai mis le feu chez toi, je n’y peux rien. »

 

Séquence n°54 Ext/Nuit

 

 

Plan n°1

 

La jument de Renaud est attachée à un arbre juste derrière la forge. Une carriole est fixée à son dos. Juliette dépose quelques objets dans la carriole. Quelques Templiers sont présents, ils discutent avec Renaud. Alan rejoint sa sœur.

TEMPLIER N°1: « C'est la meilleur solution, nous ne pouvons pas vous assurer la sécurité tous les jours. S'ils ne s'en prennent pas à vous, ils sont capables de s'en prendre à JULIETTE ou ALAN. »

RENAUD: « De toute marinière JULIETTE est heureuse d'aller vivre en forêt, elle ne s'entendaient plus avec les villageois-keltoï. »

TEMPLIER N°l: « Elle ne veut toujours pas nous parler ? »

RENAUD: « Il lui faudra du temps! »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence n°55 Ext/Nuit

 

 

Plan n°1

 

 

 

Les TEMPLIERS et le convoi de RENAUD sont à un croisement de chemin menant vers la forêt. Ils se saluent et se séparent. RENAUD, JULIETTE et ALAN pénètrent dans la forêt suivis de leur jument traînant la carriole. Au loin ils entendent une voie qui les appellent, ils se retournent, c'est Le Gars GÉVAUDAN qui accoure, il est essoufflé.